Retour au Club de l’Étoile ce samedi 25 mars pour une séance inédite de The Dark Knight Returns : l'adaptation animée en 2 parties du comics de Frank Miller dirigée par Jay Olivia sortie en 2012/2013.
Un petit comité pour ce film jamais diffusé en salle qui aura été l'occasion de reparler des adaptations de comics en film. Et oui, croyez-le ou non, ça aura encore été l'occasion de parler de Zack Snyder, le scénariste Alex Nikolavitch et Corentin du site comicsblog ayant été invités à discuter entre les 2 parties.
Un débat politique ?
En effet, la fin de la première partie nous laisse sur ce goût très reaganien, il s'agira alors de se demander si Frank Miller est d'extrême droite, avec une œuvre valorisant presque l'attitude fasciste de Batman et ridiculisant ses opposants (comme un témoin étant contre la violence mais qui refuse de vivre à Gotham). A l'inverse la partie 2 se montre très critique de la société américaine de Reagan au travers du personnage de Superman, du présidents et des media. En effet en 1986, ce comics très particulier présenté comme un elseworld, sort en fin de guerre froide, en plein deuxième mandat de Ronald Reagan, alors même que Frank Miller a subit une agression dans une New York alors très gothamienne - l'immersion parisienne actuelle fonctionne également avec les manifestations et grèves des éboueurs impactant directement le cinéma indépendant au cœur de la capitale.
2 ans plus tard, c'est Alan Moore avec Watchmen qui marquera de fer l'âge moderne des comics. DC en mauvaise passe au début des années 80s se forge une nouvelle identité avec ces anti-héros et des œuvres critiques du genre. Et si on parle de Snyder c'est bien parce qu'il a été influencé par ces œuvres étant jeune et qu'on lui reprochera de ne pas toujours comprendre ce qu'il adapte. Revoir Dark Knight Returns au cinéma c'était donc l'occasion de s'apercevoir à quel point, dés lors, les messages étaient déjà ambigus. L'adaptation faisant la part belle aux journalistes très présents dans le comics original ne retranscrira pas les pensées de Batman, tout en oubliant un certain traitement de la couleur, le comics alternant entre le gris, le bleu et le jeune. Le spectateur prend alors un recul différent et on pourra juger les actions de ce vigilante avec un nouveau regard critique accentué par le doublage (en VO) de Peter Weller qui n'est autre que Robocop de Paul Verhoeven, c'est très bien pensé.
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